
Edito
Avant toute chose, ce fut une rencontre. Une très belle rencontre au Park Hyatt à Paris il y a plus de quatre ans. James Turrell était accompagné de son épouse, Kyung. Entre eux, une affinité poignante. L’homme, très courtisé, célébré dans le monde entier, a besoin de comprendre, d’éprouver l’autre, avant de s’engager. N
L’artiste ne joue pas les divas. Pas de masque. Pas de faux-semblants. Il ne sait pas tricher. Le cœur parle toujours en premier. Toute la singularité de l’homme est là. Une curiosité inouïe, une exigence pointilleuse, un labeur obsessionnel, et en même temps une grande générosité et une puissance méditative.
Il est ici avec nous tout en étant d’ailleurs. Son nom même semble tomber d’une constellation.Avant de visiter son observatoire céleste dans le Painted Desert, je me suis rendu à son exposition à Baden-Baden. Une rétrospective déstabilisante. Tout était blanc. On ne distinguait pas les murs des plafonds. Jusqu’à notre propre voix qui nous paraissait comme étrangère. Ses réalisations monumentales jouent avec notre perception de la réalité, confondent et défient l’entendement. Comme chaque grand artiste, James Turrell dépayse le réel. Il éclaire ce que nous voyons mal ou imparfaitement.
Et ce fut une révélation. Aussitôt j’ai pensé que Lalique devait accueillir des œuvres de James Turrell : la place de l’artiste-lumière avait tout son sens si l’on songe au fondateur René Lalique surnommé « le sculpteur de lumière ». Cohérence et permanence. Héritage réinventé à l’infini. Et, pour le convaincre définitivement, j’ai invité James Turrell à visiter nos ateliers à Wingen-sur-Moder. Fasciné par le travail des maîtres-ouvriers, il scrutait chacun de leurs gestes. Les interrogeait souvent. Des mains des artisans jaillit toujours l’émotion.
Silvio Denz, Président Directeur Général, Lalique S.A.

CRYSTAL LIGHT
"Dans ce panneau lumineux, spécialement créé pour Lalique, les séquences de couleurs déclenchent des vibrations. Comme dans mes autres œuvres, cet effet d’ondulation
est destiné à attirer le spectateur dans une intimité à la fois ouverte et fermée, paradigmatique de la vie, en quelque sorte."
"En donnant forme à ce verre liquide, René Lalique créait une œuvre de lumière. Tout comme moi avec mon panneau, qui fait écho à une autre de mes œuvres, Aten Reign, exposée au Guggenheim en 2013. Un même jeu sur la répartition et le changement des couleurs. A la différence de la peinture, plus on mélange les couleurs, plus on obtient une lumière blanche."
"À l’instar d’autres œuvres picturales, ce panneau possède une tension hypnotique, comme si le motif lumineux attirait notre regard vers le point d’où l’artiste nous observe."
James Turrell

RANGE RIDER ET PURPLE SAGE
Les flacons de parfum façonnés dans le cristal ont été créés en une édition limitée de 100 exemplaires de chaque modèle, lesquels témoignent d’heures de dextérité et d’une indéniable qualité de geste. De véritables objets d’art, entièrement fabriqués à la main, aux formes géométriques pures en cristal de couleur repoli. Une rupture assumée dans l’approche traditionnelle du flacon Lalique. Aucun autre artiste n’avait façonné ou inspiré des flacons de parfums chez Lalique.
Et, pour la première fois aussi, James Turrell conçoit des pièces de petite taille dans une esthétique résolument moderne. L’épure et la simplicité des lignes cachent une grande sophistication. Une prouesse qui a nécessité quatre années de travail nourries d’intenses échanges avec l’artiste.
Un coffret, en essence rare, épouse bellement les silhouettes des deux flacons de parfum, sur lesquels a été apposée une plaquette métallique avec les noms des parfums.
Des sensibilités artistiques et olfactives ont donné ainsi naissance à des œuvres multisensorielles. Effluves de l’art…

JAMES TURRELL
Depuis plus d’un demi-siècle, l’artiste américain James Turrell travaille directement avec la lumière et l’espace pour créer des œuvres d’art qui interpellent le spectateur sur les limites et l’émerveillement de la perception humaine. Pilote passionné ayant cumulé plus de douze mille heures de vol, James Turrell considère le ciel comme son atelier, sa matière et sa toile.
Le matériau de Turrell est la lumière pure : « Mon travail n’a pas d’objet, pas d’image et pas de foyer. En l’absence d’objet, d’image et de mise au point, que regardez-vous ? Vous vous regardez vous-même en train d’observer. Ce qui m’importe, c’est de créer une expérience de pensée sans mots. »
James Turrell & Lalique
Pour plus d'information sur la collaboration James Turrell et Lalique, nous restons à votre disposition.